Face à l'étrange, devenez artiste (ou essayer l'art)
La résilience par l'art | Le side project du journaliste Richard Therrien | Rapport sur l'économie des créateurs | Modification d'algorithme chez Instagram | YouTube veut qu'on remixe
Bonjour à vous,
Avez-vous récemment eu l'impression que les gens agissent de manière étrange?
Dans leurs déplacements sur la route, dans les échanges au travail ou dans leur manière de se comporter au resto?
Je pensais être la seule à avoir fait ce genre d'observation, mais non; The Atlantic en a fait un article qui est devenu assez populaire (Why People Are Acting So Weird) et une artiste et éducatrice en arts s'y est reportée dans ce très bon texte : Yes, We Are Living in Weird Times, Which is Exactly Why We Should Become Artists.
L'autrice parle à partir de son expérience professionnelle, mais elle s'exprime d'abord à partir de son expérience personnelle. Elle a traversé la pandémie en gérant un divorce et en apprenant à vivre seule, pour la première fois de sa vie. Sans la pratique de son art et le soutien de sa communauté artistique en ligne, elle ne s'en serait pas sortie vivante, dit-elle.
Soulignant avec justesse la façon très superficielle avec laquelle certains médias abordent la résilience – c'est-à-dire comme une réponse à la pandémie sans donner de solution –, elle suggère que l'enseignement et la pratique des arts devraient être abordés comme des avenues réelles et crédibles vers la reconstruction de soi.
Resilience can take root in this interior landscape when we navigate inwardly through the flexible processes of art-making. Art-making presents opportunities to organize, design, reflect, and strategize on how to make sense of ambiguity for personal meaning, a process that is essential to resilient psycho-social development, both as individuals and across systems.
Showbizz.net acquiert le site QuiJoueQui du chroniqueur télé Richard Therrien
La plateforme QuiJoueQui est pour moi l'exemple du parfait side project, c'est-à-dire un projet qu'on mène d'abord par plaisir et conviction qu'il répond à un besoin.
Cette plateforme se veut une référence pour les productions télévisuelles québécoises. Au fil des ans, Richard Therrien a documenté près de 1000 oeuvres et 12 000 comédiens et artisans de notre petit écran. Un travail d'archiviste qu’il mène parallèlement à son travail de chroniqueur télé au Soleil. Je suis en admiration totale avec sa démarche.
Ça devait être un livre au départ. J'ai accumulé beaucoup d'archives depuis que je suis dans ce milieu. Quand j'ai décidé de fonder ce site, c'est que je trouvais que ça manquait. Il y avait eu des ouvrages, bien sûr il y avait Wikipédia et IMDB, mais je voulais vraiment réunir en un seul lieu toutes les informations pertinentes sur les séries et les téléromans québécois. [...] Ce sont des informations importantes et je trouvais cela important, pour le patrimoine, que ça ne se perde pas. »
Linktree publie son rapport sur l’économie des créateurs
Le mandat était ambitieux, car même si #creatoreconomy est un terme à la mode, cette industrie demeure un pur mystère.
Comment définit-on le créateur de cette industrie? Se limite-t-elle aux plateformes sociales? J’ai beaucoup de questions sur l’économie des créateurs, et d’ailleurs, je prépare un sondage qui sera publié très bientôt. Je vous en reparle.
Five key findings stand out from the survey results:
Despite popular belief, the creator economy has expanded well beyond sponsored Instagram posts.
Niche creators are seeing unexpected success.
Creators are leaving money on the table with a significant opportunity to monetize.
It's easier than ever to become a creator.
Creators are battling burnout, regardless of income level.
Instagram modifie son algorithme pour favoriser le contenu original
Le patron d'Instagram, Adam Moressi, a annoncé cette semaine que sa plateforme allait mieux classer les contenus originaux au détriment des contenus republiés. L'objectif est de favoriser les créateurs plutôt que les agrégateurs de contenu – très nombreux sur cette plateforme, notamment dans le monde des chats (selon ma petite expérience personnelle).
YouTube permet de remixer les vidéos publiques en « shorts »
Pour faire face à la menace TikTok, YouTube explore différentes stratégies pour favoriser la production et la diffusion des shorts, ces extraits de 60 secondes destinés à la consommation sur mobile (format vertical).
Jeudi, elle a présenté une fonctionnalité de remixage qui permettra aux créateurs de couper un extrait d’une vidéo publique et de l’intégrer à son short. YouTube fera une attribution à la vidéo originale afin que son créateur profite du trafic généré par le remix.
Toutes les vidéos peuvent servir des extraits, à moins que le créateur ait choisi le « opt out ».
Voilà pour cette semaine.
Merci de votre intérêt et encore une fois, n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et suggestions!
Claudia