Être utile au monde, ou à tout le moins essayer
Aider les Ukrainien.nes qui arrivent chez nous | S'inspirer de l'agricultrice de Central Park | Créer plus de chaînes YouTube dédiées à la cuisine rurale | Renouer avec l'esprit du débutant
Bonjour à vous,
Je suis heureuse de vous retrouver ce matin.
Comme bien du monde, je suis ébranlée par la guerre en Ukraine et les atrocités humanitaires qui se déroulent sous nos yeux. Tous les matins, j'ouvre Twitter pour prendre des nouvelles de Yaroslava Antipina, une Ukrainienne qui a fait de son compte son journal intime de guerre. Je lis tous ces tweets. J'ai l'impression de la connaître et je m'en fais sincèrement pour elle et sa mère.
Quand je lis les messages de soutien qu'elle reçoit de partout dans le monde, il m’arrive de pleurer. La vague d'empathie est bien réelle sur Twitter - les gens veulent même lui envoyer de l'argent! Mais la vague est crève-cœur, car le soutien qu’elle exprime se heurte à la frontière du monde réel, à l’appartement de Yaroslava que notre pays ne peut aller protéger.
Si, comme moi, vous souhaitez faire quelque chose de concret, je vous invite à aider les Ukrainien.nes qui arrivent au Canada. Vous pouvez contribuer de différentes façons : aller les chercher à l'aéroport, leur fournir des vêtements et de la nourriture, les aider à trouver un logement, leur enseigner le français ou l'anglais…
Toutes les infos sont ici. Je remercie mon amie et collègue Jessica Gauthier-Tétreault d'avoir attiré mon attention sur ce document. 🙏
Vous pouvez aussi soutenir des journalistes sur le terrain.
Voilà pour mon cri du coeur. D'ailleurs, au cours des prochaines semaines, je vais m'attarder aux créateur.trice.s et aux initiatives qui font avancer le monde dans la bonne direction.
Des projets utiles. Comme ceux-là. 👇
Une ferme dans Central Park
Peut-être l'une des plus belles histoires de résilience que je n’ai jamais lues. Amber Tamm Canty est le visage de l'agriculture urbaine à New York, forte du soutien de milliers de personnes. Ses créations florales jouissent d'une forte renommée à NYC et lui assurent un revenu régulier. Or il y a six ans, la première fois qu'elle touchait à une fleur, c'était pour décorer le cercueil de sa mère, assassinée par son père.
Se retrouvant seule à 18 ans, avec ses jeunes frère et soeur, elle a dû se trouver rapidement un boulot qui lui donnerait de quoi subvenir à ses besoins de base. Une amie lui a parlé d'une offre d'emploi sur une ferme, qui offrait le gîte et le couvert. Ç'a été pour elle un cadeau du ciel.
En rétrospective, Amber considère plutôt son traumatisme comme un superpouvoir. La perte de ses parents en début de vie et l’impossibilité de compter sur quelqu’un d’autre qu’elle-même lui ont enseigné à murir longuement toutes ses décisions, tant financières que spirituelles.
Parallèlement à son projet de ferme rural, elle a lancé une campagne visant à convaincre le Central Park Conservancy de cultiver six hectares. Le projet est encore au stade du « rêve », car elle attend toujours un retour de l'organisme. Mais avec près de 300 bénévoles qui l'appuient, elle est certaine qu'il va se concrétiser un jour.
Comment une chaîne YouTube a transformé un petit village du Bangladesh
En lisant cet article, je me disais que certains villages au Québec pourraient s'inspirer d'AroundMeBD's!
AroundMeBD's est une chaîne YouTube regardée par plus de 4 millions d'abonnés dans le monde et qui génère quelques millions de dollars annuellement, devenant ainsi un moteur économique important pour le petit village de Shimulia, au Bangladesh.
Et qu'est-ce qu'on diffuse? De la cuisine locale, mais vraiment locale! Les chaînes YouTube consacrées à la culture culinaire de différentes régions du globe sont apparemment en pleine croissance.
Villagers who previously had little presence in media are now using these platforms to take ownership of the way their culture is portrayed — and building businesses that support dozens, and occasionally hundreds, of individuals.
Mon infolettre de la semaine : The Art of Noticing
Rob Walker est un auteur et journaliste américain, qui a écrit pour le New York Times (la chronique The Workologist), Slate et Money. The Art of Noticing est d’abord l’un de ses livres portant sur la construction de l'attention et sur la considération des choses que les autres ne voient pas. Une très bonne lecture pour les personnes qui souhaitent développer leur créativité.
The real lesson is that, in a culture fixated on what’s hot and what’s trending, noticing what everyone else missed is exactly what sets you apart — and makes you who you are.
J'ai particulièrement aimé sa dernière publication portant sur l'esprit du débutant.
Comment et pourquoi faire abstraction de ce que l'on sait pour mieux observer le monde autour de nous?
In the beginner’s mind there are many possibilities, but in the expert’s there are few.
Voilà pour cette semaine.
Merci de votre intérêt et encore une fois, n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et suggestions!
Claudia