À la croisée des individualités
Tendances FMC 2022 | La revente de gigs sur TikTok | Instagram : les revenus publicitaires se font attendre | Les limites du micro-don | Jason Bajada, grand curieux de nature
Bonjour à vous,
Je vous ai préparé une bonne sélection de lectures sur le thème de l’économie numérique, plus particulièrement sur l’économie du travail à la demande (gig economy) et l’économie de la création (creator economy). Vous y trouverez également deux sections du rapport annuel sur les tendances dans l’industrie des écrans produit par le Fonds des médias du Canada.
Et hop! Voici mes signets de la semaine.
Deux textes qui ont retenu mon attention dans le rapport sur les tendances du FMC
Quels est l’impact des créateur.trice.s de contenus sur l’industrie des médias numériques?
Évidemment, je me suis garrochée sur ce texte! J’étais curieuse de voir si les auteur.trices observaient les mêmes choses que moi.
Réponse : oui, on arrive aux mêmes conclusions, notamment sur l’individualité.
Voici un extrait :
L’individualité a toujours la cote dans l’industrie des médias numériques, et c’est donc une bonne idée que d’être soi-même et de miser sur l’authenticité.
« Tout d’abord, quand on n’est pas authentique, le public le sent, dit Ryan George. Vous pourriez avoir du succès, mais vous n’aurez pas l’énergie créatrice nécessaire pour consacrer autant d’heures à un projet si vous n’êtes pas réellement passionné·e par le sujet de vos vidéos. »
L’autre texte porte sur les tendances de consommation en 2021. Je me suis surtout intéressée à la section du financement participatif et communautaire qui se concentre sur le modèle original de la plateforme Seed&Spark. Spécialisée dans le cinéma, celle-ci offre le service de sociofinancement et de vidéo à la demande, et elle se démarque par l’engagement de sa communauté formée de cinéastes indépendants et de leur public.
Mon avis : le sociofinancement n’a effectivement pas dit son dernier mot, surtout depuis que les plateformes sociales offrent des outils de monétisation.
Dans le cas des plateformes spécialisées en financement participatif, elles doivent se démarquer des médias sociaux en mettant leur expertise de l’avant, par exemple en offrant de l’accompagnements de projets, en raffinant la sélection des projets (pour obtenir la confiance du public) et en définissant leur clientèle et leur public. Là aussi, ça se joue dans les niches.
Activité d’appoint ou revenu passif : pas la même chose!
Petit texte bien utile qui m’a donné l’idée de faire la même chose pour les side projects, les hobbys et les side hustles. Ça sera le chapitre de mon futur livre.
Ici, on fait la distinction entre le side hustle (activité d’appoint) et le passive income (revenu passif), deux sujets à la mode depuis le début de la pandémie. Le premier se veut un projet parallèle à la job de jour et il génère des revenus. Dans ce cas, on parle de cette activité comme d’un travail, et qui dit travail dit impératifs de production, même s’il est réalisé de manière indépendante le week-end.
En revanche, le revenu passif ne repose pas sur la production d’un bien ou d’un service, mais sur la location ou la vente d’un bien qu’on possède déjà ou qu’on acquiert dans le but d’en tirer ce type de revenu. Le meilleur exemple est la location d’un appartement sur Airbnb.
Activité d’appoint en essor : la revente de services offerts sur Fiverr
On connaissait déjà l’activité de l’expédition directe par l’entremise d’Amazon (drop shipping), mais voilà qu’un nouveau « métier » gagne en popularité, surtout sur TikTok : revendeur.euse de services.
Ces personnes vont développer une clientèle dans un certain domaine, disons le marketing numérique, et leur vendre les services de travailleurs indépendants sur Fiverr ou autres plateformes de travail à la demande.
Les revenus publicitaires sur Instagram se font toujours attendre
Les options de monétisation offertes par les plateformes sociales sont passées à la loupe ces temps-ci.
Après TikTok, dont le fonds alloué aux créateurs a été critiqué récemment, c’est au tour d’Instagram de décevoir les créateurs de vidéo qui n’ont toujours pas vu la couleur de l’argent promis sur les revenus publicitaires. YouTube n’a donc rien à craindre pour l’instant.
Les limites du micro-don pour les médias écrits (et sans doute pour les créateurs indépendants)
Excellente infolettre de Simon Owen que j’ai découverte dans l’infolettre de Patrick White. Oui, ça commence à faire pas mal d’infolettres!
Selon le spécialiste des médias et de l’économie de la création, le micro-don est encore loin d’être une alternative à l’abonnement. Il souligne très justement les effets de la fatigue de l’abonnement et l’importance de trouver un modèle qui permettra aux petites et grandes publications de tirer des revenus sans forcer l’abonnement annuel. Il suggère l’abonnement mensuel en guise de juste milieu.
Jason Bajada, grand curieux de nature
J’ai jasé de side projects et de NFTs avec Jason Bajada. Je suis tombée sur son balado un peu avant les Fêtes et j’ai fait plusieurs liens avec ma quête personnelle, notamment sur le besoin de mener des projets créatifs en dehors de notre zone de confort pour évoluer et comprendre ce qui se passe autour de nous.
Voilà pour cette semaine.
Merci de votre intérêt et encore une fois, n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et suggestions!
Claudia